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La Marionnette, point de rencontre
La relation comme pratique de la marionnette contemporaine

Chantier ouvert à 15 artistes (comédiens, danseurs, marionnettistes) professionnel

du 3 au 14 septembre 2018 - 2 semaines / 70 h / 2 x 5 jours

organisé par les Chantiers Nomades

au Théâtre Nouvelle Génération – Centre Dramatique National de Lyon

Depuis plusieurs années au sein de l’Ateuchus, notre travail artistique comme notre pratique de marionnettiste s’axe autour de la relation à l’autre, l’autre matière, l’autre couleur, l’autre corps vivant ou symbolique, l’autre quel qu’il soit. La Marionnette est pour nous cette caisse de résonance, ce point de rencontre des intimités, celles de ceux qui la regardent, celles de ceux qui la meuvent. C’est dans ce corps symbolique et dans l’espace dans lequel il s’inscrit, que ces intimités enchevêtrées dans un même mouvement, celui de porter à la vie, s’animent pour créer le théâtre de Marionnette.

 

Notre travail tâche de mettre en mouvement ce point de rencontre, de le mettre en jeu dans cet espace, et de dégager une écriture de cela. Il ne s’agit pas là d’une écriture pour la Marionnette mais d’une écriture en Marionnette. Une écriture où les signes, que ce soient les corps métaphoriques des marionnettes, les lumières qui les donnent à voir, les espaces symboliques dans lesquels ils s’inscrivent, les gestes qui se dégagent de leurs mouvements, ou les mots qui les accompagnent, sont assemblés, mis en jeu, en mouvement dans l’espace jusqu’à ce qu’ils fassent sens et sensation. Une écriture suffisamment poreuse pour que ceux qui animent, donnent de leurs âmes à ce théâtre de marionnettes, puissent avoir l’espace de nourrir de leurs intimités ce qui s’écrit.

 

Ainsi la Marionnette est pour nous cet objet de lien entre les mondes, cet objet que l’on pose entre nous et qui crée un espace de jeu, un espace où se partagent les je. Comment à travers cet objet entre-t-on en relation avec ces je, avec ces singularités et ces intimités, de ceux qui regardent comme de ceux qui le meuvent ? Comment ces relations mettent en mouvement non seulement l’objet lui-même mais aussi tout ce qui résonne à travers lui ? Comment cet objet de jeu ouvre-t-il sur cet espace de résonance des intimités ? En quoi entrer en relation avec cet objet, que l’on soit spectateur ou acteur, c’est participer à son animation ? En quoi cet objet, posé dans cet espace entre les mondes met en lumière des valeurs, des émotions communes, le sol commun de ceux qui l’animent ?

 

Voilà les questions à travers lesquelles nous aborderons ce chantier qui s’adresse tout autant à des marionnettistes confirmés, leur proposant une approche particulière de l’animation des marionnettes, qu’à des danseurs, comédiens, n’ayant aucune expérience spécifique avec la Marionnette.

Virginie Schell & Gabriel Hermand-Priquet

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